POURQUOI BOUVINES LE 27 juillet 1214?

"Il ya 800 ans, la France naissait à Bouvines", peut-on dire ! mais pourquoi? que fut cette bataille de Bouvines

La bataille de Bouvines
La bataille de Bouvines

2014 est une année de commémoration, celle des batailles et des guerres que la France dut livrer contre les envahisseurs, allemands et anglais.

 

1914 : la France était appuyée par de nombreux alliés dont les anglais.

1214: elle était seule contre 3 : l'empire germanique, l'Angleterre et le comté de Flandres.

 

En termes territoriaux, en 1914, la France était amputée de l'Alsace et la Lorraine.

                                    en 1214, la coalition formée par le roi d'Angleterre, le comte de Flandres et l'empereur germanique voulaient se partager le royaume capétien. Le comté de Flandres se serait étendu jusque Paris, l'est de l'île de France aux germains, et l'ouest aux anglais.

 

 Les victoires de 1214 et de 1914 ont donné à la France les contours de l'Hexagone.

 

Pour parler de la bataille de Bouvines en 1214 et des raisons du conflit, il nous faut revenir en arrière et commencer par le règne de LOUIS VI, 6ème roi capétiens.

LOUIS VI né en 1120, marié en 1137 avec Aliénor d'Aquitaine, mort en 1180.

 Ce mariage fabuleux permit au domaine royal de presque tripler : la jeune mariée apporte en dot l'équivalent de 19 de nos départements actuels ( la Gutenne, la Gascogne, le Poitou, le Limousin, l'Angoumois (Charente), la Saintonge et le Périgord ).

 Mais le jeune Louis est ascétique et dévôt, naïf et maladroit, mou dans ses décisions.

 

En juin 1147, Louis et Aliénor prennent part à la 2ème croisade, mais cela fut lourdement préjudiciable à l'avenir du Royaume, et l'expédition se solde par un échec sur les plans financier, politique, militaire, dynastique et patrimonial ; cette croisade provoque la rupture du roi avec Aliénor d'Aquitaine après 15 ans de vie commune.

 

Ce fut également un échec territorial : lors de la séparation, Aliénor récupère les fiefs apportés en dot.

Un échec stratégique : Aliénor, en épousant le futur roi d'Angleterre lui apporte d'immenses territoires, permettant ainsi la présence sur le continent d'un redoutable concurrent au roi de france, le plaçant en infériorité territoriale pendant près d'un demi-siècle.

 

Il fallut l'action de 3 grands rois : Philippe-Auguste, Louis VIII le lion et Saint-Louis pour redresser la situation

la France après le mariage d'Henri II
la France après le mariage d'Henri II

PHILIPPE AUGUSTE

   Fils de Louis VII, il est sacré à Reims en 1179 à l'âge de 15  ans.

Son mariage avec ISABELLE DE HAINAUT lui apporte l'Artois en dot.

   Mais il dû composer très vite son autorité avec un vassal, monarque d'un Etat voisin, HENRI II d'Angleterre, dont le pouvoir s'étendait sur un territoire équivalent à 35 départements allant de la Normandie à l'Aquitaine.... alors que son domaine royal n'excède guère Paris et sa couronne.

   Il entreprit donc rapidement de reconquérir les domaines perdus.

   Philippe cherche habilement à profiter des rivalités entre les fils du roi d'Angleterre, Richard ( coeur de lion ), avec lequel il se lie d'amitié, et son cadet Jean ( coeur de poupée) Sans-Terre.

   Il devra s'opposer à la quasi-tutelle de ses Barons, et de combattre et mettre fin à une coalition qui visait à prendre le royaume de France.

   Cette coalition était composée de Jean-sans-Terre, Ferrand de Portugal ( comte de Flandre ), et Otton IV, empereur germanique, dont l'auteur de cette coalition fut probablement ourdie par Renaut de Dammartin (comte de Boulogne), ancien compagnon d'armes de Philippe-Auguste.

Celui-ci gagna cette bataille à Bouvines, située au nord-est de Lille, le 27 juillet 1214, grâce à une tactique militaire apprise lors d'une précedente croisade.

 

   Grâce à ses conquêtes, les gains territoriaux font de Philippe-Auguste un Roi rassembleur et réformateur.

   En même temps, il agrandit le territoire, parvient à raffermir le pouvoir royal dans ses nouvelles terres, condition indispensable de la perrénité de ses nouvelles possessions.

   Il met sur pied une structure administrative et met en valeur les baillis ( représentant de l'autorité du Roi chargé de faire appliquer la justice et contrôler l'administration en son nom.

   La prospérité du royaume à la fin du règne de Philippe-Auguste est un fait établi.

 

La France en 1180
La France en 1180

Le 27 juillet 1214, le roi de France Philippe Auguste y remporte la bataille de Bouvines sur une coalition formée du comte de Flandre Ferrand de Portugal et de l'Empereur Otton IV de Brunswick.

Les forces en présence :

  • Une coalition montée et payée par Jean sans Terre (absent de la bataille). Autour de 24000 hommes, dont 2000 chevaliers.
  • L'ost français de Philippe Auguste, Robert de Dreux, Duc Eudes de Bourgogne. Environ 20 000 hommes, dont 1 500 chevaliers.

La stratégie des coalisés était d'encercler et mettre en tenaille les forces royales françaises mais la stratégie menée par Jean sans Terre va échouer, car l'espionnage bat son plein. Prévenue d'une éventuelle attaque sur deux fronts, une des parties de l'armée française dirigée par le futur roi Louis VIII écrase les troupes anglaises à la bataille de la Roche-aux-Moines (le 2 juillet 1214). Grâce notamment à la résistance héroïque de la forteresse commandée par Guillaume des Roches. Jean sans Terre rentre alors en Angleterre et laisse un nombre important de machines de guerres. Il est fort probable que la destinée de la bataille de Bouvines se soit joué ici à La Roche aux Moines. Jean sans Terre ne se retrouve plus qu'avec une seule partie de ses alliés : celle de Otton IV de Brunswick.
Les forces de l'axe regroupent une grande partie des forces basées à Valenciennes, dirigées notamment par Otton IV de Brunswick. Ce dernier veut rapidement éliminer le roi de France. Les forces françaises trouvent une brèche sur le flanc gauche ennemi et prennent à revers les troupes flamandes, le choc est violent et donne vite l'avantage aux forces françaises. Otton IV fuit la bataille qui était perdue.

Cette bataille, remportée par une armée essentiellement composée de miliciens des villes françaises contre une armée de nobles et de féodaux spécialistes de laguerre, a été décrite entre autres par Georges Duby comme un des événements fondateurs et constitutifs de la nation française et du sentiment d'appartenance à la France, au moins pour les habitants du bassin parisien. Si l'on en croit les sources, cette victoire a été chaudement fêtée par le peuple, réuni autour du roi, ce qui a contribué à son prestige. C'est peut-être là le début du mythe populaire du bon roi, qui ne s'effondre qu'avec la Révolution

SAINT-LOUIS OU LOUIS IX

 Il est né le 25 avril 1214, fut plus connu sous le nom de Saint-Louis.

Sacré à Reims à 12 ans, la Régence est assurée par sa mère Blanche de Castille. 

Il a vu son grand-père Philippe-Auguste et son père Louis VIII gouverner, repousser et vaincre les anglais et les impériaux.

             Louis IX sera un roi, un chevalier, un diplomate et un juriste tout le long de son règne.

Il réglera le problème de la succession de la Flandre en 1240 entre les Dampierre et les d'Avesnes.

 

Louis IX commandera la plus grande armée et dirigera le plus grand des royaumes d'Europe grâce à ses qualités de diplomate.

 

Il règnera 44 ans, Il laissera un royaume pacifié et soumis à un pouvoir juste.

DE HASTING A BOUVINES : UN DEMI-SIECLE D'UNE GUERRE FRANCO-ANGLAISE

Remontons en arrière pour tenter d'écairer les enjeux du conflit :

 

Dans le prolongement des ambitions des ducs de Normandie, les Plantagenêts, vieille dynastie angevine, ont constitué un Empire sur le continent et dans les îles britanniques qui, devenant prépondérente en Europe, met en péril l'existence même du royaume de France.

 

Ils exercent leur tutelle à l'ouest de la France, sur un territoire représentant l'équivalent de 35 de nos départements actuels, alors que le domaine royal n'excédait guère "l'Ile-de-France" et ses marches, grosso-modo de Compiègne à Bourges, sans accès à la mer.

Le Royaume de France se trouve enserré dans une sorte de carcan, mortel pour sa survie

Au nord et à l'Ouest, la puissante alliance anglo-flamande se fonde sur des intérêts communs (entre autre la laine anglaise indispensables aux villes drapantes), sur une certaine communauté de culture et de moeurs au sein des peuples (parlers germaniques par opposition aux dialectes romans,tropisme commun* pour les échanges maritimes et fluviaux septentrionaux), et sur des liens familiaux anciens chez les Princes depuis le mariage de Mathilde, fille du comte Baudouin V, le fondateur de Lille avec Guillaume-le-Conquérant.

*mouvement, direction.

 

 PLANTAGENETS CONTRE CAPETIENS

 Après la mort au siège de Chalus de Richard-coeur-de-Lion en 1199, le roi de france respire car sa défaite était inéluctable devant les anglais et leurs alliés.

Face à l'obstiné roi de France, le dernier fils d' Henri II, Jean-sans-Terre, fin et retors mais considéré comme cruel, brouillon et couard, réunit une coalition contre Philippe-Auguste, qui, en retour, quitte la Normandie.

 

Le Traité signé au Goulet, près de Vernon, le 22 mai 1200 suspend les opérations militaires : Jean s'engage à ne plus soutenir, sans la perlission de Philippe, le comte de Flandre et l'empereur d'Allemagne, et surtout reconnait la suzeraineté du roi de France sur toutes les possessions sur le continent.

 LES FRANCAIS S'EMPARENT DE LA NORMANDIE

 

Comme Jean-sans-Terre est soupçonné d'avoir fait assassiner en 1203 son neveu le jeune Arthur comte de Bretagne, le roi met le siège devan tle Château-Gaillard, forteresse bâtie par Richard et réputée imprenable, qui, sur la Seine, commandait la Normandie.

 

 Philippe réussit à s'en emparer le 6 mars 1204.

Jean, cherchant à prendre sa revanche, commence à ourdir ses complots : le comte Renaud de Dammartin, ancien compagnon d'armes de Philippe et son obligé, conclut un pacte avec les anglais.

(ci-contre Jean sans Terre)

LES COALISES

 LA FLANDRE

 

    FERRAND est devenu en janvier 1211 comte de Flandre grâce à Philippe-Auguste; il n'est point flamand de naissance, mais portugais.

Il parle le francien comme tous les Princes de cette époque et de cette partie de l'Europe.

   Bien que vassal du roi de France, il prend le parti de la coalition commandée par OTTON,empereur germanique.

   Avant tout, cette "trahison"s'explique par le comportement de Louis,le fils de Philippe-Auguste:

    Ferrand avait dû céder les villes d'Aire-sur-la-Lys et de Saint-Omer au roi de France en contrepartie de son union avec la comtesse Jeanne (photo ci-contre).

    Voulant s'assurer que la parole du comte de Flandre serait tenue,      Louis fait arrêter le couple sur le chemin de Paris à Gang, une fois les noces célébrées, le temps que le transfert de propriété soit effectif et les garnisons royales installées.

   On imagine la rancoeur qui devait animer Jeanne, et Ferrand considéré par le peuple flamand comme une marionette du "parti français".

   Très vite,Ferrand montre des signes de rebellion, fait acte d'allégeance au roi d'Angleterre et finit par entrer dans la vaste coalition anti-capétienne.

   Lui et Otton ont rameuté la plupart des grands Barons du Nord de l'Europe.

 

Le ralliement de l'EMPEREUR OTTON IV

  Le roi Jean a impliqué son neveu OTTON IV de Brunswick qui est devenu empereur germanique dans des conditions contreverséés: sa légitimitéest contestée et il est excommunié pour "parjure" par le pape Innocent III.

    Les arguments ne manquèrent pas à Renaud de Dammartin pour convaincre Otton de participer à une action d'envergure contre la France.

    Il lui rappela d'abord qu'il était de son devoir d'aider son oncle Jean, et que celui-ci s'engageait, en contrepartie de son soutien, à lui fournir les subsides nécessaires à la solde et à l'entretien de son armée.

   Il évoqua le ralliement des flamands de Ferrand, pour le convaincre d'une victoire facile, et conclut en lui promettant au nom de Jean, l'Est de la France après la chute du capétien.

   Otton accepta l'alliance.

 

Le ralliement de l'EMPEREUR OTTON IV

  Le roi Jean a impliqué son neveu OTTON IV de Brunswick qui est devenu empereur germanique dans des conditions contreverséés: sa légitimitéest contestée et il est excommunié pour "parjure" par le pape Innocent III.

    Les arguments ne manquèrent pas à Renaud de Dammartin pour convaincre Otton de participer à une action d'envergure contre la France.

    Il lui rappela d'abord qu'il était de son devoir d'aider son oncle Jean, et que celui-ci s'engageait, en contrepartie de son soutien, à lui fournir les subsides nécessaires à la solde et à l'entretien de son armée.

   Il évoqua le ralliement des flamands de Ferrand, pour le convaincre d'une victoire facile, et conclut en lui promettant au nom de Jean, l'Est de la France après la chute du capétien.

   Otton accepta l'alliance.

LE ROI DE FRANCE VEUT ENVAHIR L'ANGLETERRE

  En avril 1213, le roi Philippe se prépare à une invasion militaire Outre-Manche, mettant en avant les droits au trône d'Angleterre de son fils Louis, par l'épouse de ce dernier, Blanche de Castille, petite fille d'Henri II Plantagenêt.

  Il convoque ses barons à Soissons.

  Ferrand accepte de soutenir les projets du roi à condition qui lui rende ire-sur-la-Lys et St Omer, mais le roi fait la sourde oreille. Ferrand, plein d'amertume, s'éclipse.

 

   En mai 1213, le roi Jean-sans-Terre aux abois, se déclare vassal du pape qui, aussitôt, envoi son légat empêcher le débarquement français en Angleterre.

 

Le roi Philippe, outré de dépit devant le revirement du pape, se jette sur la Flandre qu'il ravage.

1214 : L'offensive finale contre le roi de France : LA FIN DES CAPETIENS ?

   L'hiver 1213-1214 voit des razzias, des sièges, des pillages incessants chez tous les belligérents.

Ferrand revient à la cour du roi Jean-sans-Terre avec de l'or pour soudoyer les barons pro-français.

 Le comte de Boulogne, Renaud de Dammartin assiège Calais, mais le prince Louis l'oblige à déguerpir et brûle Cassel, Bailleul et d'autres villes flamandes, tandis que les armées du comte de Flandre et de ses alliés ravagent l'Artois, apanage du prince Louis.

 

   Le 6 février 1214, le roi Jean débarque à la Rochelle, espérant prendre Philippe à revers

Une stratégie qui fonctionne d'abord puisque Jean gagne des partisans parmi les barons du Limousin et du Poitou.

   En mai 1214, il remontejusqu'à la Vallée de la Loire et prend Angers.

Philippe, toujours engagé en Flandre, confie alors à Louis la riposte contre Jean.

Le jeune prince se tourne vers la forteresse de la Roche-aux-Moines.

A son approche, Jean est pris de panique: le soutien des barons poitevins vacille...Louis serait accompagné de 800 chevaliers.

 

   Le roi d'Angleterre fuit le 2 juillet, la déroute anglaise est totale.

   Mais la Coalition n'a pas encore perdu: c'est au Nord que tout doit se jouer.

 

    Pendant ce temps, les forces coalisées de Germanie, de Flandre et d'Angleterre se rassemblent à Aix-la-Chapelle, rejoignent les autres barons à Nivelle (au sud de Bruxelles), puis descendent au château comtal de Valenciennes.

   Mais le capétien flaire le piège: il laisse son fils sur la Loire et se précipite vers Péronne en Picardie.

   De là, il lance un appel aux Communes (villes ayant reçu des franchises)pour qu'elles lui envoientd'urgencedes troupesen renfort.

   Au moins 17 Communes sur 39, grandes ou petites, répondront positivement à l'appel du roi :  Abbeville, Arras, Amiens, Beauvais, Bruyères,Compiègne, Corbeil,Corbie, Crépy, Grandelin, Roye, Hesdin, Montreuil, Montdidier, Noyon, Soissons et Vesly.

 

  Le plan de Jean-sans-Terre est d'attaquer le royaume par le sud-ouest, tandis que les coalisés fondront vers le nord.

L'AFFONTEMENT FINAL

    L'affrontement final entre les armées de Philippe et la Coalition conduite par Otton est désormais inévitable, après plusieurs semaines d'approche et d'évitement.

   Philppe entend couper ses ennemis des renforts en provenance d'Allemagne et tente de surprendre Otton par le nord-est.

 L'empereur a vent de la manoeuvre et se déplace à Mortagne, à quelques lieux de l' Armée Royale.

   Philippe-Auguste est conscient de son infériorité numérique, une partie de son armée se bat près d'Angers contre les anglais.

Ayant observé le terrain lors de son avancée, ilfait mine de se replier sur Lille.

   Otton IV pense qu'il veut éviter la bataille, et ses armées coalisées pensent que l'ennemi fuit.

 

Dimanche 27 juillet 1214,  L'Armée Française se dirige vers le pont de Marque, à Bouvines, pont que l'intendance franchit.

    Un dimanche, l'interdiction de combattre est absolue pour les chrétiens, mais Otton IV, excommunié en 1210, décide de passer à l'offensive, espérant surprendre l'ennemi sur ses arrières.

 L'arrivée est proche d'un étang sur sa droite et d'un bois sur sa gauche,  un véritable entonnoir ; l'Armée Française, après une pause, se retourne brusquement.

 

    Etang à gauche, bois à droite.   On ne peut se battre ni dans l'un, ni dans l'autre.

L'armée se déploie en ligne, ainsi l'infériorité numérique est effacée.

   Une perfection tactique :  L'armée d'Otton, n'a en effet plus l'espace necessaire pour déployer ses effectifs, donc son surnombre.

   L'aile droite française s'engage contre les chevaliers flamands conduits par FerrandPuis au centre, Philippe et Otton se font face.

 

Ceux des gens d'armes d'Otton qui ne comprennent pas se qu'il se passe en 1ère ligne, commencent à voir des fuyards : c'est la débandade.

    Otton sur le point d'être capturé s'enfuit sous un déguisement.

 

  Enfin, sur l'aile gauche, les partisans de Philippe viennent à bout de Renaud de Dammartin, capturé après une longue résistance.

   Le sort vient de basculer en faveur de Philippe.

 

La Coalition est dissoute dans la défaite.

En septembre 1214, Philippe signe le Traité de Chinon avec Jean-sans-Terre qui abandonne toutes ses positions au nord de la Loire.

 

Le domaine royal, qui couvre désormais le tiers de la France se trouve libéré de toutes menaces.

 

PHILIPPE AUGUSTE ET L'EXERCICE DU POUVOIR : INVENTION DE LA NATION ET DE L'ETAT

A sa mort, Philippe-Auguste laisse à son fils et successeur un domaine royal considérablement agrandi.

 

Le contraste est saisissant entre l'avènement de Philippe-Auguste, sous une quasi-tutelle des Barons, avec un domaine qui fait de lui le" roi de l'île-de-France" plus que de la France, et à la fin de son règne avec un domaine agrandi, auxquels il faut ajouter de nombreux territoires soumis par hommage de leurs possesseurs.

CONSEQUENCES DE LA VICTOIRE CAPETIENNE

                                         EN FRANCE

 

La monarchie capétienne est renforcée Les 6 premiers capétiens avaient surtout essayé de survivre, coincés entre deux colosses : l'empire romain germanique animé par la volontée avouée des empereurs de jouer le 1er rôle dans la chrétienté avant même le Pape, et le royaume anglo-normand qui, depuis 1066, croissait sans arrêt.

 

Les rois de France n'avaient eut de cesse d'empêcher ces deux blocs de se réunir, en attisant les divisions, montant les princes les uns contre les autres.

 

Après Bouvines, ce danger mortel s'éloigne durablement et Philippe-Auguste apparaît comme un arbitre.

 

Le royaume de France agrandi et la paix établie : Le domaine royal était multiplié par 3, et les fiefs mouvants de la Couronne allaient s'étendre, sous LOUIS IX, jusqu'aux Pyrénées.

Même la Bretagne passe sous le contrôle des capétiens.

Le "beau XIIIème siècle" commence, celui de l'essor de l'occident chrétien.

 

La féodalité ammoindrie Bouvines représente l'échec du particularisme anarchique des grands Barons et le triomphe d'un roi décentralisateur.

 

 

                                 DANS LES AUTRES PAYS

 

Dans l'empire germanique Les empereurs de la famille de Saxe sont éliminés.

      Otton,discrédité, chassé de la ville de Cologne meurt en 1218, tandis que le jeune Frédéric II le remplaceavec la bénédiction du Pape et grâceaux manoeuvres du roi Philippe.

 

Amoindrissement du pouvoir anglais sur le Continent : le Traité de Chinon en septembre 1214 accorde une trêve de 5 ans et réduit l'empire continental des anglais de la Saintonge et la Gascogne, mais le roi JEAN continue ses mauvais procédés envers son peuple.

     Une Fronde des Barons évêques et bourgeois gagnent les villes et  soumettent au roi un texte garantissant les libertés et limitant le pouvoir arbitraire, et on lui impose la signature par les armes.

 

Affaiblissement des comtes de Flandre: la défaite du comte Ferrand est suivie d'une captivité de 13ans au Louvre.

Après sa mort en 1233, son épouse Jeanne se marie avec le comte de Savoie, sans postérité.

    Sa cadette Marguerite, elle, eut plusieurs enfants de deux lits: le roi de france sut jouer de la rivalité des descendants (les Dampierre et les d'Avesnes) pour augmenter son influence sur la Flandre.

 

 

 

De nos jours, des commémorations se déroulent pour célébrer cette bataille.

 

figurant à Bouvines
figurant à Bouvines
reconstitution de la bataille
reconstitution de la bataille

La bataille de Bouvines en vidéo présentée par l'association de la bataille de Bouvines.

 https://www.youtube.com/watch?v=r83LmbMCKjM

références littéraires: " j'étais à Bouvines" d'Alain Streck

                                   Bouvines 1214 édition la voix du Nord

                                    le dimanche de Bouvines Georges Duby