Jean Calvin, le plus jeune des 3 grands réformateurs, est français. Il est né en 1509, dans la ville épiscopale de Noyon, en Picardie. Son père est notaire épiscopal.

Le jeune homme fait des études universitaires très poussées, comprenant la Théologie, le droit et les sciences humanistes. Comme Zwingli, il voue à Erasme une profonde admiration. Lorsqu’il a 20 ans, Jean est initié aux œuvres de Luther et se plonge aussitôt dans l’étude de la Bible et de St Augustin. Ces travaux vont avoir une influence décisive sur le reste de sa vie. Sa conversion au PROTESTANTISME se fait, plus encore que chez Zwingli, par la voie de l’Intellect. Chez le « logicien de la Réforme »la crise religieuse est en premier lieu une crise intellectuelle. Un besoin passionné de parvenir à la vérité, tel est le trait fondamental de sa personnalité. Et Calvin est convaincu d’avoir trouvé la seule vérité dans les propres paroles de Dieu, dans la Bible

Calvin croit si fort au caractère indispensable de la Réforme qu’il se sent littéralement saisi par la main toute-puissante de Dieu. Il doit s’incliner devant la volonté divine.

Martin Luther, dans sa crise spirituelle, cherche à se libérer, veut avant tout gagner la paix pour son âme torturée. Calvin fait la démarche contraire : « le cœur d’un chrétien doit s’élever au-dessus du désir de la béatitude pour lui-même, disait-il. Nous existons pour Dieu et non pour nous-mêmes. C’est pourquoi nous devons avant tout travailler pour l’honneur de Dieu »

Pour Calvin, une mission passe avant tout à servir Dieu et œuvrer pour sa gloire. Et ce Dieu, à qui Calvin s’est consacré corps et âme, est pour lui comme pour Luther Père miséricordieux, mais surtout Maître tout-puissant.

« Son éclat fait pâlir les étoiles, sa puissance fait fondre les montagnes, la terre tremble devant son courroux, tout est impur devant sa pureté. Les anges eux-mêmes n’existent pas devant sa justice. Depuis les Prophètes d’Israël et St Augustin, personne n’a parlé de la majesté divine avec tant de brûlante extase ». D’ailleurs, la ressemblance entre St Augustin et Calvin est frappante.

Grâce à sa logique de français, Calvin sait résumer les préceptes de Luther en une doctrine évangéliste nouvelle et indépendante. Il surpasse Luther par ses talents de systématisation et de plus loin encore  par ses dons d’organisateur.

Calvin a 24 ans lorsqu’il connait le plus grand bouleversement de sa vie. Ses opinions hérétiques le font chasser de France.

La faculté de théologie de Paris a condamné Luther dès 1521. 4 ans plus tard, les premières persécutions frappent les protestants de France, on allume les premiers bûchers.

Calvin trouve refuge à Bâle.il y apprend à connaitre la tendance zwinglienne et y termine son ouvrage, le plus important, l’œuvre maîtresse du calvinisme « Institutio Chritianae Religionis » (institution chrétienne)

Le livre est imprimé pour la première fois en 1536. Le prologue est un modèle de clarté et de concision, un émouvant et courageux appel à François 1^er en faveur des protestants persécutés en France.

Calvin insiste continuellement sur le fait que la religion chrétienne n’est pas seulement connaissance de Dieu ou compréhension de l’Ecriture, ne touche pas uniquement l’esprit, mais aussi le cœur et consiste dans la conviction inébranlable de l’esprit et du cœur. Il n’est pas suffisant d’avoir l’esprit éclairé par le St Esprit – le cœur lui aussi doit se convertir à Dieu.

Ce que l’intelligence a accepté doit se transplanter dans le cœur et y pousser ses racines.

Ulrich Zwingli (1484-1531): curé suisse à la recherche du pardon du Christ- théologien engagé, pensée de Zwingli « la souveraineté absolue de Dieu d'où découle le salut donné gratuitement à l'être humain d'une part et l'autorité de la Bible d'autre part »

sources : Wikipédia

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