HENRI BOCQUET

qui était-il? pourquoi une rue porte son nom?

 

Henri Bocquet est né en 1892.

Il était le 2ème enfant d'une famille de 8.

Il était Maréchal des Logis au 40ème d'artillerie.

Après avoir combattu dans l'enfer de Verdun, il s'est battu dans la Somme où il a été tué le 27 septembre

1916 à Rancourt, près de Combles.

Il avait 24 ans.

Un obus allemand de 210mm lui a fracassé le crâne.

 

Sa dernière lettre commençait ainsi:" le........je ne sais pas combien"

Elle a dû être rédigée en pleine action le jour de sa mort.

"Je profite de quelques instants qui me sont donnés pour laisser refroidir mon tube ( canon ). Ca barde dur et ferme! J'en suis sourd oh! mais comme un pot. De la poussière, de l'huile me maculent la figure, pas le temps de me débarbouiller, il n'y a pas de flotte non plus.....Tout le monde a soif....."

 

La veille de la déclaration de guerre ( 30 juillet 1914), Henri écrivait à ses parents:

"Tout le monde reste calme, personne ne fait la mauvaise tête, les hommes se sacrifieront sans murmurer s'il le faut".

 

Tous ces soldats veulent sauver la France, l'Allemagne représente le Mal. Ils savent que la France veut se venger d'avoir perdu l'Alsace Lorraine. Ils font totale confiance en leurs chefs. Ils sont prêts à donner leur vie.

 

 

La 1ère grande souffrance d'Henri fut de voir son frère Joseph ( son aîné d'un an ) grièvement blessé 3 semaines après le début des combats.

Les deux frères étaient dans le même régiment.

Henri écrit à une cousine: " mon frère a été grièvement blessé le 8 septembre. Il a reçu un éclat d'obus dans le dos qui lui a perforé le poumon gauche. Deux autres éclats l'ont atteint au bras et à la cuisse gauche.Je l'ai vu tout ensanglanté, je l'ai embrassé pensant que c'était la dernière fois."

 

Joseph en est réchappé mais il restera bien diminué physiquement.

Malgré cette épreuve Henri ne faiblit pas.

Au contraire, il écrira au sujet de son jeune frère, Pierre, prisonnier en Allemagne :" J'espère que mon frère Pierre remonte le moral de ses camarades plus jeunes. Pauvre garçon, il aurait été plus heureux si comme nous il avait servi la France. Les circonstances ne l'ont pas permis. Que voulez-vous; on vaincra sans lui"

 

Pierre, à l'age de 18 ans, avait été fait prisonnier à la suite d'une rafle à Bouchain le dimanche 20 septembre 1914

 

Henri est lui-même très grièvement blessé le 6 octobre 1915 mais il n'en parle dans aucune lettre.

Seule, la citation à l'ordre du régiment classée dans les archives familiales nous l'apprend:

" Le Colonel commandant l'artillerie de la 40ème division d'infanterie, cite à l'Ordre du Régiment le Maréchal des Logis Bocquet Henri,

numéro de matricule 6846 pour le motif suivant: Sous-officier plein d'allant. Blessé très grièvement le 6 octobre en dirigeant le tir de sa pièce".

 

Henri sera tué un an après.

(source Clotilde Bétrancourt Bocquet)

 

43 soldats bouchinois sont tombés au service de la France pendant cette guerre 1914-1918
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