Henri, Alexis, baron de Tholose, (s'écrit également Tholozé) ,est né à Bouchain le 18 juin 1781 et meurt à Paris le 14 mai 1853. Son père David-Alexis de Tholose, chevalier de Saint-Louis, commandant du génie en la Place de Bouchain de 1777 à 789, a épousé Felicite Waudru-Durre.

Le 21 décembre 1797 Henri Tholose est admis à l’Ecole Polytechnique et en sort le 5 janvier 1801 pour entrer dans le Corps de Génie militaire de Metz ; il y est nommé sous-lieutenant puis capitaine en second en 1803.

Tholose se fait remarquer à Ulm, participe à la Guerre de Prusse et de Pologne et y déploie tout son talent.

Le 1er juillet 1807 Il est classé à l’Etat-major du Génie et employé au 4ème Corps de la Grande Armée.

Le 15 juillet de la même année il abandonne le Corps du Genie pour devenir aide-de-camp du Marechal Soult, il y restera pendant 12 ans. Un coup de biscaien l’avait blesse à la jambe le 8 février a Eylau.

En 1809 il devient Chef d’escadron.

Le 19 février 1811 à Gebora , Tholose se précipite au milieu d’un bataillon ennemi d’Anglo-espagnols qui formait le carré et enlève le drapeau. Cet acte de bravoure lui vaut sa nomination d’officier de la Légion d’honneur.

A Albuera, le 16 mai 1811, 2 coups de feu le blessent grièvement aux jambes, son cheval y meurt.

Le 16 avril 1813, il se marie avec Anne-Claudine Sergiant.

En 1815, lors du retour de Napoléon, Tholose ne tarde pas à suivre l’Armée de la Loire pour rejoindre le maréchal Soult, son ancien chef. Ses glorieux services sont récompenses ; il est nommé Maréchal-de-camp le 22 mai 1825, puis membre du comité d’etat-major le 31 janvier 1826.

 

Le Général Tholose a acquis sa notoriété au contact d’un Marechal Soult adroit et très intelligent. Il est devenu un homme de guerre très habile, doué d’un sens aigu dans la gestion des affaires et réputé pour son énergie et son activité.

Le 5 juillet 1830, on lui donne le commandement de la Place d’Alger.

Le 14 novembre 1831, il est nommé General de division et prend la tête de l’Ecole Polytechnique qu’il gardera 9 ans.

Le 12 mai 1839, à Paris, il maitrise une émeute  aggravée par la Presse qui déchaîne les passions.

Les nombreuses expéditions  guerrières  de la Monarchie constitutionnelle sous Louis XVIII (1814-1815) , Charles X (1824-1830 ) et Louis Philippe (1830-1848) ont mis a l’épreuve son expérience et son dévouement inépuisable, son talent et son savoir.

Par son caractère, ses services et ses lumières, il a fait honneur au métier des armes et au drapeau de la France. Notre temps ne citerait pas une vie militaire plus remplie. Tous les champs de bataille du long et terrible drame de l’Empire ont connu son intrépidité.

On peut dire que son existence a été consacrée tout entière à ces choses qu’il ne séparait pas : l’honneur, le pays et l’armée.

(Extrait des archives du Nord sous la signature de Salvandy)

 

M.B.